Lycans au Moyen-Age

Le village était vide, c'était le 4ème cette semaine, la bretteuse Fiora sortait du quatrième village sur sa route, le quatrième village vide sur sa route. On ne trouvait que des traces de sang et des portes détruites. C'étaient des lycans, des hommes qui avaient la capacité de se transformer en loups beaucoup plus grands, puissants et rapides. Ces monstres détruisaient tout sur leur passage, et Fiora avait décidé de les exterminer, c'est pour cela qu'elle se baladait avec une épée faite de la seule matière capable de blesser ces monstres. Le premier lycan était arrivé il y a vingt ans. Un pauvre homme qui c'était fait agresser sur la route par un loup malade... Il avait été infecté et se transformait en loup à la pleine lune, lorsqu'il mordait quelqu'un, il la transformait en une créature identique à la sienne. Mais après quelques morsures, le gène s'était amélioré, et le monstre sanguinaire avait pris le dessus sur l'esprit des hommes, ils pouvaient se transformer à volonté en monstres. Et passer inaperçu au travers de la foule... Le village de Fiora avait été le premier à être détruit, il y a 10 ans... Elle avait survécu en se cachant dans sa grange. Et elle avait été recueillie par un groupe de mercenaires qui l'avaient formée à l'escrime, et lui avaient appris à tuer les lycans. Elle avait ensuite détruit des camps et des camps de lycans, mais ceux ci étaient de plus en plus forts, de plus en plus rapides, il fallait les détruire à la source. C'est pour ça qu'elle abandonna sa poursuite pour rentrer à la capitale d'Eliadys, Oxiana, où elle décida de recruter une équipe de mercenaire dans le but de s'attaquer en groupe aux équipes de lycans, et de les exterminer de manière rapide et efficace.
C'est ainsi que Fiora était à l'auberge du poney qui tousse, accoudée au bar, avec devant elle des dizaines de prétendants qui faisaient la queue pour détruire les lycans.

Alors que Fiora passait en revue tous les hommes et femmes qui se présentaient devant elle, un homme observait la scène d'un œil amusé, ça n'était ni la dernière ni la première qu'il voyait ça et qu'il verrait ça, et il se demandait combien de temps cela allait durer.
Il s'appuya contre le comptoir le long du bar, échangea un regard avec le barman puis se concentra de nouveau sur cette scène.

Il sirota sa choppe de bière blonde encore une fois, farfouilla dans sa bourse et jeta une pièce d'argent au barman en lançant :"Remets-ça l'ami !".
Il fut servit aussitôt. Son allure n'étant pas la seule étrangère à la rapidité du service, sa lourde épée noire et élégante du nom gravé de Nocturne à même la lame en caractères calligraphiés impressionnait plus d'un.
Il était un bretteur. Mais pas n'importe quel bretteur, un bretteur ésotérique, il maitrisait des arcanes de la magie noire et des sorts d'amélioration et de renforcement physique. Ce qui le rendait particulièrement coriace au corps à corps. Si son peu d'affinité au combat à distance était flagrant, il était d'une stature qui la compensait grandement, si bien qu'il usait de ses capacités pour chasser le gros gibier, il chassait les créatures rares à ses heures perdues tout en offrants ses services à ceux qui pouvaient le monnayer en tant que chasseur de primes.

Il regarda à nouveau dans sa bourse afin de constater l'état ses fonds. Pas très brillant. Il n'y avait là que dix misérables pièces d'or, sept pièces d'argent et une collection de piécettes de bronze sans grande valeur. Il avait prit la mauvaise habitude de boire souvent en allant à la première auberge qu'il apercevait dans chaque coin civilisé qu'il fréquentait. Autant dire qu'il passerait bien pour un alcoolique confirmé aux yeux de n'importe qui.
Il replaça sa bourse à sa place, à sa ceinture. Soupira. Prit sa nouvelle choppe de bière blonde et la bu d'une traite. Il reposa avec fracas sa choppe de bière maintenant vide, ce qui attira l'attention à court terme des quelques gens qui l'entouraient dans le bar.
Il se leva en redressant la sangle de son épée qui était en bandoulière, protégeant la précieuse beauté noire Nocturne qui était sa seule connaissance et amie féminine.
Il souffla puis se dirigea d'un pas déterminé vers Fiora qui terminait tout juste avec un candidat à son annonce. Elle lui adressa un regard lent et interrogateur en voyant sa tenue, puis prit une autre attitude et chercha les questions à poser à ce type imposant.

"Votre nom s'il vous plait ?
-C'est Seymour.
-Eh bien, Seymour, que puis-je fais pour vous ? demanda la bretteuse.
-Je viens pour l'annonce. Comme vous vous en doutez fortement.
-Avez-vous déjà eu des expériences avec les lycans ?
-Jamais, mais je suis capable de tenir tête à n'importe quelle créature. De n'importe quel univers.
-Quelle confiance en vous... et qu'est ce qui vous fait croire ça ?"
Seymour n'aimait pas ça, personne ne lui tenait tête comme ça sans finir encastré ou avec une tête en moins... Mais il avait besoin d'argent...
"-J'ai de multiples expériences en tant que chasseur de primes, j'ai décimé des vampires, des dragons...
-Très bien, très bien... Vos intérêts pour cette mission ?
-Lucratifs.
-Vous vous sentez capable de tenir une expédition de plusieurs mois juste pour de l'argent ?"
Il ne l'aimait vraiment pas, elle était bien trop arrogante pour lui...
"-C'est cela.
-Y a-t-il un moyen de m'assurer de votre talent en tant que guerrier ?
-Proposez moi un duel avec qui vous voulez, je m'en occuperais."
Fiora l'avait mené à son terme, elle mourrait d'envie de l'affronter, cet homme imbu de sa personne et de son talent...
"-Pourquoi pas dehors. Maintenant. dit elle en pointant son épée à double tranchant à une main et sa dague.
-Après vous. Madame.. ?"
"Fiora"
Ils sortirent de la taverne, et dégainèrent. Les duels n'étaient pas autorisés en ville, sauf si un juge attitré était là, or, le tavernier avait son diplome (personne n'a jamais saisi comment), et c'est ainsi que Seymour dégaina son immense arme alors que Fiora pointait son épée sur le cœur de ce dernier.
"-C'est parti !"
Seymour commença à attaquer, il était vif et puissant. Fiora tenta de parer le premier coup, mais il avait plus de force qu'elle, elle décolla du sol et fut projetée contre un mur. Elle se relava en toussant, crachant un peu de sang... Celui-là était coriace, pas question de parer, il allait donc falloir esquiver...
Seymour, de son côté, ne comprenait pas. Aucune de ses attaques ne touchait la jeune femme, personne n'avait jamais esquivé tous ses moulinets sans exception... Elle n'effectuait pas ça avec une grande aisance, mais elle y arrivait... Il ne fallait pas lui laisser d'ouverture, elle était probablement aussi dangereuse que lui...
Fiora, qui esquivait et cherchait une ouverture, était un peu contente. Leur duel était d'un niveau si élevé qu'il avait attiré tous les maîtres d'armes de la ville, leur tavernier avait été remplacé par un juge puissant, elle allait en avoir des clients...
Elle savait qu'elle ne pourrait gagner à l'usure, ainsi, elle décida de feinter Seymour pour prendre l'avantage, elle fit semblant d'esquiver son attaque horizontale en se baissant, mais elle sauta, et se retrouva au dessus de Seymour, lui planta son épée dans l'épaule droite. Lui, par réflexe, la frappa dans les cottes de son point gauche. Elle retomba dix mètres plus loin.
Elle se releva difficilement. Lui aussi. Et, cette fois, la tension était à son maximum, plus question de jouer au chat et à la souris. Ils avaient tous les deux un honneur à défendre. Et s'ensuit une estocade digne des plus grands combats d'arène. Il était moins fort, car elle avait frappé un ligament, et elle était moins vive, car il lui avait brisé quelques cottes. Ils étaient donc à égalité, et se battraient jusqu'à l'erreur de l'un des deux qui pourrait leur coûter la vie.
Après 15 minutes de haut niveau, Fiora cru voir une opportunité, décida de lancer une estocade vers le cœur de Seymour, abandonnant sa garde pour une seconde, mais il perçut l'opportunité. Il allait frapper vers sa tête, et la tuer. Ils allaient s'entretuer quand quelqu'un stoppa les épées, vif comme l'éclair. et les repoussa à 10 mètres chacun.
"QUI ES TU ?!" demanda Seymour, enragé.

"Qui je suis.. ?"
Le Colonel était déjà de nouveau accoudé au comptoir, à l’intérieur de la taverne, son traditionnel verre de lait demi-écrémé à la main, un petit sourire en coin. Il dévisagea chacun des deux adversaires, à bout de force.
"-Je suis le Colonel, et tu pourrais me remercier, je viens de te sauver la vie!
-Le Colonel ? De qui te fiches-tu ? Qui es-tu ?"
Le sourire en coin du Colonel disparu.
"-Quoi? N'as-tu jamais entendu parlé de mes exploits? Le Colonel, le Pitbull aux milles visages, le sauveur de Démathia, celui qui a trouvé Charlie, vu la Licorne rose invisible, cassé le mur de Berlin, gagné un partie d'échecs avec le Yéti, et tout cela en deux minutes cinquante ?
-Et que fais-tu ici, sale cul-terreux ? surenchéri l'un de deux.
"-Bah j'ai vu l'annonce, et vu que je suis pas mal à sec en ce moment, je me suis dit que ça pourrait être pas mal ! En plus, j'étais loin de me douter que celle qui avait mis l'annonce avait une si belle paire de..."

Le Colonel n'eut pas terminé sa phrase que le poing de la bretteuse lui fracassa la tête.

Alors que tous clients du bar étaient sortis pour voir ce duel mal fini, un homme était resté assis à l’intérieur.
C’était un homme sombre, son visage caché par une capuche verte ne laissant apparaitre que sa bouche et sa barbe de 3 jours. C’était un rôdeur, sans doute venant de l’est au-delà des montagnes brumeuses.
Il ne restait jamais dans la même ville plus de quelques jours, cherchant sans cesse à voyager ou à fuir.
Comme chaque soir, il s’était rendu à la taverne du coin pour boire un coup, toujours adossé au mur pour éviter de se faire prendre par surprise, les rixes étaient monnaies courantes dans ce genre d’endroit.
D’apparence peu impressionnante, enveloppé dans une cape de la même couleur que sa capuche, il laissait tout de même apparaitre le manche de son épée, une épée simple d’apparence.
Alors que le combat avait cessé et que les clients avaient pris la relève pour truander les paris, il se leva en n’oubliant pas de remettre son carquois sur son dos ainsi que son grand arc elfique. Il avait entendu Fiora parler d’une épopée de plusieurs mois et c’est exactement ce qu’il cherchait. Il s’avança vers le groupe blessé, enjamba le dernier venu et s’adressa à la chef de groupe :
« Bonsoir, je me nomme Erthir. Je vous ai entendu parler de votre mission, et j’ai vu votre casting. Je cherche justement du travail et je suis sûr que nous pouvons nous entraider sur ce coup là… »

Seymour venait de bander son épaule et de jeter un regard assassin à celle qui lui avait planté une bonne paire de centimètres de fer tranchant dans celle-ci.
Puis il jeta un regard dédaigneux à celui qui avait stoppé net le duel. Il aurait pu se faire cette jolie brindille tranquillement sans son intervention, bien que ça n'aurait pas été très avantageux pour les affaires, il aurait bien rigolé en voyant son petit corps svelte étalé par terre dans une mare de sang coagulé.
"-Diable !" Lança-t-il intempestivement.

Erthir aida Fiora à se relever comme un vrai gentleman, puis lança un regard suivi entre chacun des trois protagonistes. "D'où venez-vous, camarades ?"
Seymour lui lança un autre regard peu amical ainsi qu'à Colonel. Puis il se résigna à ce qui allait se passer, une histoire de camaraderie dans une aventure palpitante... Il fallait vraiment qu'il arrête d'écouter les histoires stupides que les voyageurs se contaient dans les auberges, comme le récit de nains jetant un anneau dans une montagne en feu alors que leur potes allaient se faire farcir en nombre par des orques... Il n'aurait dû écouter que le moment où les tripes giclaient.
"-Je viens des terres du Nord, de la contrée de Sceptiy, où l'on forge ses armes et où l'on chasse les chiens-démons à mains nues. On boit de la bière par tonneaux et on brise les nuques par des pichenettes. Notre civilisation est puissante et a appris à dompter les dragons des glaces pour s'en faire des montures. Et si par erreur un regard de travers est lancé, tout ça se règle dehors, dans les règles, dans la boue, et bien souvent dans le sang.
Seymour soupira et ajouta :
- Et vous, "camarades" ?"

Tous allaient répondre, quand Fiora, qui n'avait pas plus de temps à consacrer les interrompit :
"-Vous discuterez de tout ça en route. Voilà ce que je vous propose, une extermination de lycans jusqu'à la source, payé 20 000 pièces d'or au fond du trajet, mes employeurs ne souhaitent plus voir un lycan de leur vie. Vous trois m'avez l'air d'avoir les qualifications requises pour y aller, c'est à prendre ou à laisser, je vous laisse la nuit pour y réfléchir. Je vous attendrai à l'aube devant l'auberge."
En effet, il était désormais tard, et il allait falloir qu'ils réfléchissent, et vite... C'est pourquoi chacun rejoignit son habitation, et ils ne fermèrent pas l’œil de la nuit, trop occupés à réfléchir à la question.
Le lendemain, à l'aube, Fiora régla sa facture à l'auberge, puis sorti, ils étaient là, tous les trois. Prêts à l'aventure.
Elle eut un sourire en coin, et demanda : "-Est ce que vous avez des tentes ?"
Et Seymour répondit spontanément : "-Mais bien sur qu'on a des tentes !"
Les deux autres avaient l'air plus emballés que lui par l'aventure... et c'est ainsi qu'ils sortirent d'Oxiana, prêt à un combat qui s'annonçait dangereux.

Seymour refoula une envie de farcir la tête de la donzelle à coup de haches de jet durandil, et tout en observant attentivement ses camarades, après avoir lissé les plis de sa tunique en cuir de dragon ornée de lanières resserrées par des boucles en fer forgé de Sceptiy, vit que nul n'avait vraiment l'air de combattant aguerri en face à face avec des créatures de gros gabarit.
Il allait donc devoir se faire tous les herbivores cuirassés et carnivores belliqueux qu'ils rencontreraient sur le chemin. Pas que cela ne lui déplaisait, mais il n'avait pas envie de devoir défendre quelques saintes ni touche alors que sa technique consistait avant tout à esquiver et à épuiser l'animal en cherchant son point faible. Bref, il n'imaginait pas ce que cela pouvait faire que d'être suivi par d'autres en combat, et surtout en nombre.
Si les lycans étaient aussi féroces et sanguinaires qu'on le disait, il allait devoir se préparer à toute éventualité, et éventuellement à se servir de ses camarades et à leur servir.
Il voulait en savoir plus sur l'historique et les compétences de chacun.
Il réitéra donc sa question avec insistance : "Camarades."
Tous lui jetèrent un regard interrogateur, particulièrement Fiora qui n'avait pas la conviction que celui-ci soit un grand amateur de quête en groupe.
"De quelle région de la Terre de Syon venez-vous ?"

Erthir lança un regard à Seymour lorsqu’il reposa sa question, avant de se recroqueviller à nouveau dans sa cape et sur son cheval noir. Erthir n’était pas là pour parler de lui mais pour continuer à se déplacer tout en ayant de quoi se nourrir.
Alors que Fiora consultait sa carte et que le Colonel dormait sur son cheval, il décida de lui répondre plus par respect que par envie :
« Je suis originaire des plaines de l’ouest. Et y retourner ne m’est pas d’actualité. Et si tu veux savoir si je sais me battre, j’ai participé à la guerre su Pélénor il y a trois ans et j’ai livré toutes les plus importantes batailles terrestres et j’ai même servi sur un navire de guerre une fois ; cela devrait te satisfaire. »
Après ces paroles, il retomba dans le silence. Seymour ne savait toujours pas quoi penser de lui mais c’était déjà plus d’information que pour ses deux autres compagnons.

Ils avançaient, paisiblement, quand le cheval du colonel tomba dans une trappe, c'était un piège, ils sortirent tous leurs armes, pendant que le Colonel était toujours endormi, ou sonné...
Une multitude de bandits sortirent alors des buissons, un bon 150 fantassins et une cinquantaine d'archers
Fiora devait donner les ordres "Erthir et Seymour, occupez vous des fantassins, je m'occupe des archers"
Seymour grogna, car il n'aimait pas que cette femme lui donne des ordres, mais cela était la meilleure possibilité, cette jeune femme était beaucoup plus rapide que ces flèches, et ce combat lui permettrait de voir de quoi le rodeur était capable "très bien, mais si je prends une flèche, ça fera 10 Pièces d'or de plus"
Il n'avait pas fini sa phrase que Fiora s'était mise à courir...
Les archers décidèrent de tirer, alors que Ethir se voyait recommencer une carrière d'hérisson, ils ne virent plus fiora, ils ne faisaient que sentir son aura, et elle courrait vite, elle allait beaucoup plus vite que ces flèches... et les avait toutes attrapées au vol.
Ethir et Seymour sortirent leurs épées, et se lancèrent dans un 2 contre 150...

Seymour se lança en premier et frappa d'un grand coup de manche dans la face d'un des premiers fantassins à sa portée puis, par un revers, brisa l'épée moins résistante d'un second, qui fut emporté par le coup et tomba à terre avec deux autres.
Il ne s'arrêta pas et enchaîna un grand coup d'estoc dans un homme bien gringalet à coté de lui, et empala un deuxième en faisant passer la lame de nocturne à travers le corps du premier.
Il poussa du pied les deux cadavres encore chauds de son épée, puis sans s'arrêter, attrapa un autre soldat avec sa main, et fractura le crâne de celui-ci. Le fantassin hurla de douleur et tomba à terre, tétanisé en se maintenant la tête.
Pas de chance. Une mauvaise condition physique, et ce gros bourrin de Seymour pouvait briser les os facilement. C'était une coutume chez les guerriers du Nord, se taper sur la tronche pour augmenter et maintenir sa force et sa musculature.

Il arracha la hache d'acier d'un autre soldat et l'envoya droit dans la poitrine d'un autre. Puis il frappa celui qu'il venait de déposséder de son arme et l'envoya valser en arrière, ils pourraient aisément l’interroger sur ses motivations. Une fois qu'ils auraient anéanti le reste de ses camarades.

Puis alors même qu'il cherchait à comprendre comment Erthir se battait, en le cherchant des yeux, il fut submergé par une dizaine d'hommes qui le bloquèrent.
Il grogna de mécontentement et concentra son énergie magique et la fit influer dans son bras droit et pénétrer dans l'aura létale de Nocturne. Une lumière rougeoyante aveuglante vint illuminer cette dernière ainsi qu'une impression de chaleur se mit bouillir autour d'elle.
Seymour poussa une onomatopée d'effort et poussa tous les soldats qui l'entouraient, puis, une fois ses deux mains libres, il frappa à l'horizontale à l'aide de son épée, et envoya une onde de choc suivie de près d'un brasier sur tous les assaillants à proximité.
"Allez bande de chiffes molles, ça n'était que l'échauffement..."
Seymour se replongea lame en avant dans la masse de soldats qui leur fondaient dessus telle une déferlante de vagues en plein océan.

Seymour continuait de frapper tout les fantassins qui avait le malheur de s'approcher de lui. Malgré sa rapidité il fut surpris par un des homme qui allait lui planter sa hache dans le dos. Seymour se retourna, surpris et vit l'homme stoppé net dans son geste, tomber à ses pieds.
C'était Erthir ; il était celui qui fermait la marche et était donc plus loin des fantassins, et il pouvait aisément les flécher de sa position.
Après avoir pourfendu ce fantassin vicieux, il attira l'attention d'une dizaine de fantassins qui se mirent à courir vers lui. Il était encore a bonne distance et il réussit à en arrêter trois avec son arc, mais il du se résoudre à troquer son arc contre son épée et commença à les découper un par un. Parant, cognant, tranchant, Erthir se débrouillait plutôt bien avec une épée, mais il était plus à l'aise avec son arc, qui plus est tapi dans l'ombre.
Alors qu'il venait de mettre en déroute ses proches assaillants, il pu apercevoir au dernier moment un des archers qui s'était séparé du groupe derrière lui, l'arc bandé et prêt à tirer. Il eu juste le temps de lancer sa dague, qui alla se loger dans l’œil gauche de son assaillant.
Bien qu'il l'ai neutralisé, la flèche se décocha tout de même mais fut déviée sur un fantassin que Seymour était sur le point d'achever. Il regarda Erthir, frustré, mais il savait qu'il allait avoir le plaisir de tuer la dernière vague d'ennemi qui se dirigeait vers lui.
Il ne restait plus que Fiora, qui s'occupait avec efficacité des archers restant.

Fiora adorait son job, mais n'aimait pas faire ôter une vie humaine, c'est pourquoi elle préférait couper un bras...
Elle avait une technique de course bien particulière, basée sur un déplacement furtif, et une technique de sprint qui n'avait rien à envier aux meilleurs athlètes du pays, cette technique lui était innée, elle l'avait développée en courant pour échapper à des lycans quand elle était encore une adolescente. Le problème était de suivre ses propres mouvements, elle avait pratiqué ça pendant une année entière, ou plus, elle avait perdu le fil du temps... Elle était donc une spécialiste de l'attaque rapide et efficace, plutôt qu'une espèce de rustre barbare, comme Seymour...
Elle coupait bras sur bras, sautant d'archer en archer... esquivait une flèche, parait une autre... manquait de se faire tuer par les coups trop violents de Seymour... Ce combat était plus une course contre la montre qu'un vrai adversaire... Ces bandits ne sont jamais seuls... Il y avait cinq ou six autres groupes cachés...

Seymour eut tout juste le temps de se dégager d'un groupe de soldats maintenant en piteux état pour se retrouver face à un autre groupe de fantassins.
Il ne réfléchit pas une seconde de plus et lança : "Fus Roh Daaaah !!" Ce qui eut pour effet de créer une onde de choc qui envoya voler un peu plus loin un grand nombre de soldats.
Puis il se retourna lame en l'air et fonça vers un autre groupe de soldats en hurlant : "Dovakiiiiin !!!" et fit goûter son épée à quelques autres soldats qui ne firent pas long feu face à sa force monumentale.
Il entassa encore un grand nombre de cadavres par de grands balayages à l'épée puis il lança à l'attention des autres : "Mais qu'est-ce qu'ils nous veulent ceux-là à la fin ?!!"
Il n'eut pas fini sa phrase qu'il se retrouva face à une autre poignée de soldats tentant de le submerger de plus belle. Il répliqua et brisa encore quelques crânes, planta quelques corps à terre avec leur propres armes et fit faire un baptême de l'air à nombre d'entre eux qui allèrent se planter dans le décor rocailleux.
Il continua son massacre en attendant une réponse de ses camarades, mais s'interrompit encore en entendant un bruit familier. Des battements d'ailes bruyants ainsi qu'un cri à glacer le sang. Il suivit le bruit et vit... un cavalier cuirassé sur un dragon dompté. Et pas n'importe quel dragon, un belliqueux à pics de Syllinie, une région tempérée de Syon.
Il plante son épée au sol, se frotta les mains et cria : "Je vais me le faire, laisser le moi, c'est ma spécialité !!"
Il retira son épée du sol et fonça dans la direction du mastodonte de couleur marron sombre aux ailes et au dos orné de longues piques, et à la tête cornue qui était entourée d'une longue chaîne au niveau du cou afin que le cavalier n'en tombe pas malencontreusement.

Pendant que Seymour faisait mumuse avec un dragon, Erthir et Fiora continuer de pourfendre des assaillants qui continuait à arriver en nombre.
Cela ressemblait plus a un abattage massif qu'à un combat tant les deux guerriers étaient aguerris. Erthir continuait de flécher ces pauvres diables, qui venait littéralement se suicider sous ses flèches.
Au bout de plusieurs minutes, le flux d'ennemis commença à significativement se tarir ; et il pensa à juste titre que l'attaque était finie.
Mais soudain il fut projeté à plusieurs mètres par une boule de feu qui explosa près de lui.
C'était un mage bandit qui arrivait à la rescousse de ses pauvres camarades, ou tout du moins ce qu'il en restait. Mais malgré la puissance de l'attaque, Erthir se releva rapidement. Il rangea son arc sur son dos et commença à courir en direction du mage, pendant que Fiora abattait les derniers fantassins.
Erthir était agile et rapide et réussissait à éviter les attaque tu mages. Tantôt plongeant sous un tronc tantôt suspendu à des branches, Erthir atteint rapidement le mage. Il bondit dans sa direction, et, tout en sautant, sorti sa dague et la planta dans la tête du mage en lui retombant dessus.
Le mage était maintenant vaincu ; il ne restait plus qu'a Fiora à achever le dernier groupe de fantassins pris de peur et à Seymour de montrer s'il savait vraiment se battre.

Alors qu'Erthir rangeait soigneusement son matériel après avoir essuyé les taches de sang qui avaient plu dessus, Seymour esquiva une salve de souffle enflammé que le dragon venait de lui cracher dessus en roulant.
Il se rattrapa et se remit à courir en direction du géant ailé, il attrapa un fantassin isolé sur le chemin, le souleva, le fit tourner à bout de bras et le jeta sur le lézard cuirassé qui le surplombait de quelques mètres.
L'homme vola en tournoyant puis vint s'écraser contre une aile du dragon qui poussa un cri de désarroi, mais ne perdit pas en altitude.
Seymour jura et tira un harpon chromé de son attirail et le projeta de toutes ses forces sur l'aile gauche de l'animal, ce qui le fit hurler de douleur et s'écraser bruyamment au sol.
Le cavalier du mastodonte en fut déséquilibré, Seymour ne perdit pas un seconde et à la manière d'un félin en pleine course se jeta sur l'homme, lui passa la chaine qui servait de rênes autour du cou de ce dernier, se propulsa de l'autre coté du cou du dragon et tira sur la chaine avec vigueur. L'homme fut envoyé brutalement contre le cou du dragon et son cou fut brisé sous la force du nordique.
Alors que le dragon hurla de stupeur et se dirigea vers Seymour, celui-ci dégaina de nouveau Nocturne et exécuta un saut suffisamment haut pour la planter dans l’œil droit du monstre.
Le dragon lui asséna un coup de patte qui le propulsa quelques mètres plus loin en hurlant de douleur.
Seymour se releva avec difficulté tant la force de la bête était prodigieuse, il tira une hache d'arme à manche court de son attirail et courut de nouveau vers la bête sans attendre ses camarades qui se dirigeaient pourtant dans la direction du nordique et du dragon belliqueux.
Il eut le temps d'asséner un coup dans la patte de l'animal alors que ses camarades arrivaient en renfort en courant.

Tandis que Fiora accourait vers Seymour pour l'aider à finir le dragon, Erthir ne semblait pas aussi enthousiaste à rejoindre ce combat. Son village avait été détruit par l'un de ces monstres ailés et il failli perdre la vie en voulant se venger non sans abattre la bête qui avait rasé son village. Il savait que ces bêtes étaient redoutables et cruelles. Tout en reprenant son arc lentement, il se demandait ce qu'un dragon pouvait bien faire ici, alors que ce n'était pas sa place.
Alors que le dragon Frondait non sans efforts vers Seymour et Fiora, Erthir bandit son arc et décocha sa flèche, flèche qui alla se loger directement dans l’oeil gauche du dragon, pile au moment où il allait s'abattre sur ses compagnons. Le dragon fut totalement déstabilisé et s'écrasa à quelques dizaines de mètres du champ de bataille laissant un sillon dans la forêt. C'est à ce moment que Fiora fondit comme l'éclair vers le dragon et l'acheva en lui assénant un coup qui trancha presque la tête de l'animal qui était en train d'agoniser. Le combat terminé, Seymour rangea ses armes non sans une certaine amertume de s'être fait doubler par ses compagnons. Pendant que Fiora alla voir l'état du colonel toujours inconscient, Erthir fouilla le mage qu'il avait tué quelques minutes auparavant et y trouva une note étrange sur laquelle était marqué :
"La somme de 3000 pièces d'or sera délivré à quiconque réussira à capturer, mort ou vif Fiora la chasseuse, Seymour l'enfant de dragon et Erthir Prince du Royaume du Nord. La prime est à récupérer à l'auberge du mauvais présage sur la route d'or."

Il pris le papier et la bourse et alla prévenir ses compagnon de la situation :

-Hé les gars, je crois que quelqu'un nous aime bien et est prêt à payer cher pour nos têtes.

-De quoi tu parles ? dit Seymour.

-Notre tête est mise à prix. Déclara Erthir en lançant la note à Seymour. Qui donc aurait pu parler de notre aventure ?

A ce moment, les deux hommes se retournèrent et fixèrent Fiora et dirent au même moment : "Fiora !?" ....

Fiora se sentait génée... il aurait fallu leur en parler plus tôt... Tant pis...

"Et bieen.. Disons que les lycans sont appréciés des marchands et sont des spécialistes des pots-de-vins aux puissants..."
Colonel s'éveillait et s'indigna!
"On ne m'avait pas dit que j'allais devenir un criminel!
-Je suis désolée... Vous êtes libres de partir si vous le souhaitez., je vous laisse 20 minutes pour vous décider, et je partirai, avec ou sans vous."
Ethir et Colonel partirent reflechir sur le côté, tandis que Seymour restait
"Ce ne sont pas quelques soldats qui vont me faire peur... J'ai affronté bien pire!"

Ethir hésitait, mais il fallait détruire les lycans, et les empecher de semer plus de mal, le pays lui en sera reconnaissant, et il ne voulait pas que d'autres personnes vivent la même chose que lui, lorsqu'il s'était retrouvé orphelin. Mais... Il alla rejoindre Fiora
"Après tout, ma tête est déjà mise à prix donc..."

Colonel fut de retour vers la 20eme minute:
"Je suis désolé, je ne peux pas me permettre d'avoir ma tête mise à prix. J'y ai échappé jusqu'à présent, je ne peux pas permettre cela maintenant. Mais soyez sans crainte, je ne vous poursuivrai pas..."

C'est ainsi qu'Ethir, Seymour et Fiora partirent à 3... En silence
Après 3 kilometres, Seymour rompit ce silence:
"Ethir prince du royaume du nord?!"...

Seymour renchérit : "C'est une blague, une réunion des puissants aussi hasardeuse ?
Il se tourna vers Fiora. Tu y es pour quelque chose, avoue-le.."
Fiora lui lança un regard dédaigneux et secoua la tête.

Seymour remonta sur sa monture, un cheval du Norrith à la robe noire qui était lourdement équipé. Du sac de couchage au-dessus de sa croupe à la pièce d'armure grise qui ornait sa tête et le dessous de son cou, il possédait une armure lourde qu'il semblait porter sans la moindre difficulté, ainsi qu'un ribambelle de fourreaux d'armes en tout genres ainsi qu'une selle gravée de caractères calligraphiés dorés qui étaient probablement enchantés. Mais nul n'y avait jamais prêté attention.
Seymour éperonna l'animal qui hennit et parti au galop avec ses deux camarades à la même vitesse.
Avant même que nul n'ait placé un mot dans le galop des canassons au fil du paysage qui défilait, le guerrier du Nord lança :
"-Quelle est la prochaine étape à notre voyage ? Il faudrait prendre nos précautions quand à la manière de tuer les lycans.
Fiora lui lança un regard moqueur.
"-Depuis quand te préoccupes-tu de la stratégie, et depuis quand fais-tu dans la dentelle ?
-J'ai horreur d'improviser. J'aime connaître mon ennemi avant de lui arracher la tête des épaules."
Erthir poussa un petit rire, Fiora souria puis articula au grès du vent qui parvenait à ses oreilles à cause du galop.
"-Nous nous arrêterons donc pour la nuit au village d'Elabior et nous interrogerons la guilde des chasseurs quand aux méthodes en vigueur contre les lycans."